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Writer's pictureTavignanu Vivu

Réponses intégrales des candidats aux élections législatives de la 2ème circonscription de Haute-Corse.

ACQUAVIVA Jean-Félix (Femu A Corsica)

"Depuis l'annonce du CET Ghjuncaghju, je me suis toujours opposé à ce projet (courrier ministre).


J'estime qu'en terme environnemental, le lieu d’implantation n'est pas adapté à savoir dans un méandre du Tavignanu, proche de captages en eau potable qui traverse notamment le plus grand territoire de plantation d’agrumes d’Europe.


Je continue à défendre depuis des années le tri des déchets contre un enfouissement ainsi qu’une diminution a la source du plastique.


Je combat aussi une mauvaise répartition des compétences entre communes, intercommunalités et collectivité de Corse. Cette situation rend notamment difficile la montée en puissance du tri qui s’améliore toutefois car aux efforts menés par les différents acteurs."


 

BARONNE Marie-Louise (Suvranu)

Nous n'avons reçu aucune réponse de sa part


 

CARLI Antoine (Core in Fronte)

"Mon colistier, Tony Santini, et moi même, Antò Carli, vous remercions pour votre question,

adressée à l'ensemble des candidats aux élections Législatives de la 2e circonscription de

Haute Corse. Je salue, aussi, l’action quotidienne et soutenue, depuis des années, de votre

collectif citoyen, auquel j’apporte un soutien sans faille. Notre mouvement, Core In Fronte, a

toujours été à vos côtés.


Je suis fermement opposé à la création de ce projet de centre d’enfouissement des déchets à Ghjuncaghju, qui se trouve dans une zone Natura 2000.


En effet, ce CET aurait pour conséquence première et majeure, sur ces terres instables, de

générer immanquablement une pollution forte et un risque sanitaire sur les ressources en eau potable des populations.


Une situation inacceptable alors même que la Corse subit une pénurie en eau en raison des

effets du changement climatique. Dans la circonscription, cela est notamment visible par la

situation actuelle du barrage d’Alisgiani qui est quasiment vide : une situation préjudiciable

pour les habitants de la plaine orientale mais aussi pour tout développement d'une véritable agriculture de production pour la Corse par nos agriculteurs. Nous devons tous nous y opposer.


Je constate, une fois encore, qu’avec ce projet de 70000 tonnes d'ordures ménagères sur 30 ans et 105000 tonnes de terres et déchets amiantifères sur 13 ans, c’est une nouvelle fois le rural qui est impacté. Nos villages n'ont pas vocation à être le réceptacle des poubelles de Corse.


Enfin, la question des déchets est l’une des rares compétences actuelles de la Collectivité de

Corse, sans qu’aucune solution politique publique pérenne n’ait été trouvée depuis de

nombreuses années. Ce flou et ce manque d’action publique attisent aujourd'hui tous les projets spéculatifs et les intérêts mafieux.


Pour ma part, je suis favorable à la dissolution du Syvadec, qui a échoué dans ses missions, et le transfert de ses compétences à l’Office de l’Environnement."


 

CECCOLI François-Xavier (Sans étiquette)

« Réduire la production à la source de nos déchets autant que développer le tri sélectif pour atteindre les objectifs ambitieux fixés par la loi doivent constituer la boussole de l’action publique en matière de traitement des déchets.


Ces missions sont aujourd’hui assumées à grands frais par les communautés de communes, et donc par le contribuable, qui sont contraintes de se plier à des plans régionaux arrêtés par la seule assemblée de Corse, dont « l’ambition » est inversement proportionnelle au caractère opérationnel.


Tout le monde se souvient des paroles d’Agnes Simonpietri, première présidente de l’Office de l’Environnement de la Corse de Gilles Simeoni qui avait annoncé régler ce problème en 6 mois… il y a bientôt 10 ans!


Tout le monde a encore à l’esprit la volonté cent fois répétée du parti du président de l’exécutif de voir la gestion de l’enfouissement des déchets dans l’île confiée au secteur public. Les années d’inaction et de promesses non tenues dont il est comptable ont pourtant permis à des projets privés de se multiplier.


Ces projets, que l’exécutif régional se plaît à dénoncer de manière systématique, non parfois sans populisme, prospèrent depuis des années sur cette inaction coupable.


« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes ! »


Pour notre part, nous faisons le choix pragmatique de favoriser les solutions alternatives aux sites d’enfouissement comme le projet de surtri et de valorisation de Monte.


Complémentaire de l’amélioration de nos performances de tri, le projet de Monte, combattu par des manœuvres qui ne sont pas à la hauteur des enjeux, devra nous permettre demain de réduire les tonnages enfouis et par conséquent de limiter au maximum l’essor des centres d’enfouissement, que nous appelons tous de nos vœux.


Concernant plus précisément le projet de Giuncaggio pour lequel vous me sollicitez, tant en qualité de candidat qu’en tant qu’agrumiculteur et habitant de la plaine orientale, je ne peux que m’en remettre aux lois de notre pays, dont personne ne peut nier la rigueur, notamment dans le domaine environnemental, pour que leur application garantisse la sécurité de notre environnement et de notre population.


Mais comptez également sur moi pour contribuer à faire émerger sur notre notre île, un autre avenir, notamment en matière de gestion des déchets, que celui qui nous est aujourd’hui proposé, caractérisé par l’inaction, et qui pèse sur le futur de la Corse et sur la qualité de son environnement.


 

JOUART Sylvie (Rassemblement National)


Nous n'avons reçu aucune réponse de sa part


 

RONGIONE Viviane (Lutte Ouvrière)

"C’est à la population de décider Giuncaggiu comme ailleurs.

L’humanité produit des déchets, c’est normal, l’anormale, c’est la gestion capitaliste des déchets, la gestion capitaliste de la production. La recherche de profits n’est pas compatible avec le bien-être des populations, que ce soit en Corse ou ailleurs dans le monde. Elle est irrationnelle, nous sommes pour une société gérée rationnellement, et donc débarrassée de la dictature du profit. Prendre notre sort en main, c’est faire payer aux entreprises le coût du retraitement des déchets, pas à la collectivité. Et que les décisions soient prises par l’ensemble des habitants."



 

SANCHEZ Hélène (Nouveau Front Populaire - EELV)

"Madame, Monsieur,

Vous souhaitez connaitre notre position au sujet du projet de centre de stockage de

déchets ménagers et de terres amiantifères prévu à Ghjuncaghju.

Depuis le début de votre combat contre ce projet, beaucoup des soutiens de ma

candidature dans notre circonscription ont suivi et appuyé votre action ; en tant que

citoyens, membres de collectifs ou de partis politiques, notamment les militants

d’EELV et d’Ecologia sulidaria.

Nous sommes résolument opposés à ce projet, et ce pour de multiples raisons


1) Pour nous, il est impossible d’envisager la création de nouveaux centres de

stockage si la question de l’écartement des biodéchets et des matières recyclables

n’est pas résolue en amont.

Il est exclu d’obliger à nouveau des régions de notre île et d’abord ceux qui y vivent,

à se « sacrifier » pour enfouir des déchets en vrac (pratique désormais illégale au

sens de la LTECV de juillet 2015, et de la Directive européenne du 30 mai 2018),

pratique qui perdure malheureusement en Corse, faute d’un système de tri à la

source performant.

La priorité absolue est la mise en place de mesures de tri à la source et de

transformation locale de tous les matériaux recyclables, au porte-à-porte, en

commençant évidemment par les biodéchets. On est loin du compte, avec un taux de

tri moyen en Corse de 14 % en collecte sélective (en baisse en 2023 !), de tri de 38%

avec les déchetteries, sachant que nos plus proches voisins parviennent à des taux

de 70 à 80%.

Ces performances très faibles, conséquences de l’indifférence de la plupart des

intercommunalités (on met les déchets « sous le tapis »), sont absolument

inacceptables : elles ont conduit à faire reposer la charge de l’enfouissement sur 2

territoires, Vighjaneddu et Fium’orbu, ce qui n’est pas non plus acceptable.


2) La localisation du projet dans un méandre du Tavignanu, en terrain peu stable,

mettant en danger la ressource en eau de la Plaine, est totalement absurde ; le

principe de précaution doit pleinement s’appliquer. Les conséquences de pollutions

prévisibles en raison de la situation et des aléas climatiques de plus en plus

nombreux et violents seraient désastreuses, pour les habitants, pour les activités

agricoles et touristiques et la biodiversité particulièrement riche du fleuve.


3) Nous sommes résolument favorables à la gestion publique des déchets, de A à Z,

y compris pour les transports et le stockage, de façon à éviter toute dérive et obtenir

un « coût acceptable » pour les usagers. Ce projet est privé.

4) Le dimensionnement de la partie « stockage de terres amiantifères » nous

interroge sur la politique de construction qui pourrait être mise en œuvre, par rapport

aux besoins réels de logements ou infrastructures pour la population locale, induisant

un risque accru de spéculation immobilière.


Pour l’ensemble de ces raisons, nous vous soutenons pleinement dans votre

combat, et vous soutiendrons concrètement en tant qu’élus. Donner la personnalité

juridique au fleuve est une évidence pour empêcher ce type de projet néfaste, nous

le proposerons à l’Assemblée nationale si nous sommes élus.

Enfin, nous sommes prêts à œuvrer avec énergie à mettre enfin en place une gestion

rigoureuse des déchets, sans brûlage, alliant prévention et tri.


Pour le Nouveau front populaire."


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